APERçU
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DU PLANNING
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mini transat 2023
1ère étape
Sables-d'Olonne à La Palma de Santa Cruz aux Canaries
28 septembre 2023
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Je suis là, prêt à larguer les amarres pour la Mini Transat. Les au revoir à ma famille et à mes partenaires sont chargés d'émotions, une mélodie agitée dans l'air marin des Sables-d'Olonne. C'est le début d'une aventure qui s'annonce à la fois compliquée et palpitante.
Trois jours plus tard, près de la pointe de la Corogne, un choix se présente : passer entre le *DST et la côte ou défier l'horizon en passant à l'extérieur. Je choisis cette dernière option, attiré par la perspective de vents plus forts et d'une trajectoire optimale après cette manœuvre audacieuse.
Mais comme toute histoire épique, cette décision n'est pas sans défis. Un coup de vent déchire mon solent, cette précieuse voile d'avant. Les réparations sur place sont presque impossibles, et je décide de laisser cette déchirure en suspens jusqu'aux Canaries, une marque temporaire dans le récit de cette traversée.
Les alizés portugais se dessinent majestueusement à la hauteur de Gibraltar, guidant presque sans interruption mon périple jusqu'aux Canaries. Cette partie du voyage, entre vents doux et paysages marins magnifiques, devient une mélodie joyeuse au cœur de l'océan infini.
* Un DST, ou Dispositif de Séparation du Trafic, est un système de navigation maritime utilisé pour organiser et sécuriser le trafic des navires. Il consiste en des zones délimitées dans lesquelles les navires sont dirigés de manière ordonnée pour éviter les collisions et faciliter la circulation maritime. Ces zones sont interdites à la navigation en course.
2ème étape
La Palma de Santa Cruz à St François en Guadeloupe
28 octobre 2023
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Me voilà prêts pour la deuxième étape, mais les alizés tardent à se montrer. Dans cette attente, je prends une décision audacieuse : remonter vers le nord, visant le trentième parallèle nord pour contourner une zone sans vent plus au sud. Cependant, la dépression prend une trajectoire inattendue et remonte vers ma position, me faisant perdre un temps précieux. Trois jours plus tard, enfin, les alizés prennent place, et je me lance à toute vitesse.
Le bateau atteint des pics de vitesse incroyables, et les sensations se mélangent entre peur, exaltation, et une montée d'adrénaline. Ces conditions uniques, généralement réservées à une transatlantique, représentent un défi que je dois surmonter. C'est un chapitre imprévisible qui promet d'enrichir toutes les courses à venir.
Cependant, au bout du cinquième jour, l'inattendu se produit. En pleine nuit, lors d'un coup de vent violent, le bateau se couche, des bidons d'eau passent par-dessus bord et l’accroche du bout-dehors, crucial pour le spi, se plie. Contraint d'affaler et de faire des réparations qui prendront trois jours, je suis confronté à une réalité brutale. Mentalement, l'acceptation de ne pas atteindre les vitesses escomptées et l'impossibilité de rivaliser avec le groupe désiré sont des défis à surmonter.
Réparations terminées, je reprends la course avec une intensité renouvelée. La fin semble interminable, mais l'anticipation de retrouver mes proches et de toucher terre rend chaque instant palpitant.
Sur la ligne d'arrivée, les zodiacs m'attendent dans un suspense palpable. Une joie immense m'envahit alors que je franchis la ligne.
C'est fait. J'ai traversé l'Atlantique en solitaire sur le plus petit bateau de course au large au monde.
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